Le président camerounais, Paul Biya, a décrété le samedi 31 octobre journée de deuil national, en la mémoire des enfants tués le 24 octobre dernier à Kumba, une ville de la région anglophone du Sud-Ouest du pays. L’attaque a tué au moins huit enfants de neuf à douze ans dans leur salle de classe.
Ce Samedi, les drapeaux sont en berne sur toute l’étendue du territoire national et dans les chancelleries camerounaises à l’étranger selon le décret présidentiel.
Une cérémonie de levée spéciale de couleurs d’une durée de 20 minutes a eu lieu dès 08heures ce samedi à la place des armes du quartier général à Yaoundé, sous la présidence du Ministre délégué à la Présidence de la République chargé de la défense, Joseph Béti Assomo.
Non loin de là, une messe œcuménique s’est déroulée au palais des sports de la capitale politique du pays.
En guise de rappel, ce massacre a été commis le 24 octobre dernier par des hommes armés du mouvement séparatiste anglophone, selon un communiqué du gouvernement, sur des élèves dans leur salle de classe dans la zone urbaine de Kumba, une ville de la partie anglophone du Cameroun en crise depuis plus de trois ans.
Le Sud-Ouest du Cameroun est l’une des deux régions anglophones du pays, avec le Nord-Ouest, plongées dans une guerre civile depuis 2017. Des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans ces deux régions où vit l’essentiel de la minorité anglophone qui s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays.
Les exactions et meurtres de civils par les deux camps ont fait plus de 3000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile, selon de nombreuses ONG.
